Docteur Jean-Jacques Schott
Le Prix Danièle Hermann 2021 d’un montant de 30 000 euros a été attribué au Docteur Jean-Jacques Schott.
Jean-Jacques Schott est depuis 2016 Directeur de recherche 1ère classe à l’institut du thorax Inserm UMR 1087/CNRS UMR 6291 à Nantes. Il est également responsable de l’équipe « Génétique Cardiovasculaire » où il dirige 37 personnes.
Détail du projet de recherche :
Jean-Jacques Schott est reconnu pour sa contribution à la compréhension de l’étiologie des formes rares et communes de pathologies cardiovasculaires en particulier dans le domaine des arythmies cardiaques et des anomalies des valves cardiaques. Par des approches de recherche translationnelle et au sein de vastes réseaux nationaux et internationaux son objectif est d’identifier des marqueurs de risque biologiques pour une prévention précoce et de nouvelles cibles pour des thérapies innovantes.
Initialement centrées sur les arythmies cardiaques héréditaires, les thématiques de recherche de Jean-Jacques Schott se sont progressivement renforcées par des recrutements ciblés. Une progression rendue possible grâce à son expertise en génomique ou encore en bioinformatique ayant permis l’émergence de nouveaux programmes de recherche translationnelle sur des maladies chroniques dégénératives. Depuis 2009, il développe aux côtés de son équipe « Human Genetics » une stratégie d’analyses génétiques basée sur les technologies innovantes de séquençage et de génotypage à haut-débit. Organisée en 6 programmes interconnectés autour d’une thématique centrale dédiée au développement et à l’implémentation de méthodes en biostatistique et bioinformatique, son équipe œuvre au quotidien sur les troubles du rythme cardiaque, les cardiopathies congénitales, les pathologies valvulaires mitrales et aortiques, les anévrismes intracrâniens, l’érythrocytose héréditaire et les troubles du développement.
La parole à Jean-Jacques Schott
Vous êtes le lauréat 2021 du Prix Danièle Hermann, pouvez-vous nous dire quelques mots concernant votre ressenti suite à cette annonce ?
J’ai assurément été très honoré d’être le lauréat 2021 de ce prix très prestigieux, surtout au regard des accomplissements remarquables de mes prédécesseurs, 3 au sein de l’institut du thorax et en particulier 10 ans après son attribution au Professeur Hervé Le Marec. À mon sens, ce prix récompense de nombreuses années de recherche dans le domaine de la génétique cardiovasculaire. Je ne le perçois toutefois pas comme une finalité mais comme un encouragement à poursuivre le développement de nouveaux projets innovants sur le site de Nantes.
Comment allez-vous utiliser ces 30 000 euros ?
Dans le contexte très compétitif de financement de nouveaux projets de recherche où des résultats préliminaires validant une preuve de concept sont souvent nécessaires, ce financement devait me permettre d’initier une étude pilote, possiblement dans le domaine de l’application de l’intelligence artificielle dans le contexte de nos données multi-échelles. Parallèlement, il sera aussi à la disposition d’étudiants souhaitant participer à la diffusion de leurs travaux de recherche lors de colloques nationaux et internationaux.
Quelles sont selon vous les grandes avancées à initier concernant la recherche scientifique sur les maladies cardio-vasculaires?
Il s’agit d’un domaine où les avancées sont exponentielles. Actuellement des projets ambitieux en génétique exploitent simultanément de très grands ensembles de données multisources (omiques et cliniques digitales) nécessitant le développement et l’application de méthodes innovantes et performantes en bioinformatique et en biostatistique.
Notre objectif est de capitaliser sur nos récents développements méthodologiques mais aussi de développer de nouvelles approches exploitant la puissance de l’intelligence artificielle. Notre ambition est de doter chaque thème de recherche des outils méthodologiques les plus innovants pour démêler l’architecture génétique du risque de maladie et explorer de nouvelles approches pour identifier les mécanismes biologiques à l’aide des données génomiques.
Quelles qualités essentielles faut-il pour devenir un bon chercheur ou un bon scientifique spécialiste des maladies cardio-vasculaires ?
La rigueur, la curiosité scientifique et surtout la passion pour la recherche sont, à mon sens, les qualités essentielles pour réaliser une recherche de qualité. L’intégrité scientifique, un sens de l’autocritique, une éthique sans faille et une ouverture sociétale constituent également des valeurs indispensables.
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