Le Professeur Menasché évoque l’innovation en chirurgie cardiaque sur la chaîne B SMART
Vendredi 4 juin 2021, le Professeur Philippe Menasché, chirurgien cardiaque à l’Hôpital Européen Georges Pompidou et membre du conseil scientifique de la Fondation Recherche Cardio-Vasculaire était aux côtés de Benedicte Garbil, Directrice Générale France d’Edwards Lifesciences et d’Arnaud Rosier, cardiologue français chercheur en IA et fondateur d’Implicity, pour répondre aux questions du journaliste Thomas Hugues en charge de l’émission Smart Futur sur la chaîne B SMART un média consacré à l’innovation. Résolument moderne, l’émission propose un tour d’horizon des innovations et des best practices en science, en environnement ou encore en économie. Best practices qui deviendront incontournables dans les prochaines années.
A l’occasion de ce débat passionnant le Professeur Philippe Menasché un fidèle allié de la Fondation qui a très bien connu Danièle Hermann notre regrettée Présidente-Fondateur, est revenu sur son métier et sur les innovations qu’il a initiées dans le domaine de la recherche cardio-vasculaire.
Avec son équipe, il travaille en effet depuis de nombreuses années sur la thérapie cellulaire de l’insuffisance cardiaque et a réalisé en 2000 la première greffe mondiale de cellules souches de muscle dans cette indication. Ses travaux se sont ensuite recentrés sur la production de cellules cardiaques dérivées de cellules souches embryonnaires humaines et incluses dans un biomatériau qui est déposé sur la zone de l’infarctus lors d’une intervention de chirurgie cardiaque. Le premier essai mondial visant à étudier les effets de ce patch cellularisé s’est terminé avec succès. Un patch pour soigner l’infarctus, une innovation qui a donné suite à des résultats inattendus. En effet, le Professeur Menasché et son équipe pensaient que les cellules greffées allaient s’intégrer dans le coeur et refaire le tissu cardiaque mais cela n’a pas fonctionné ainsi. En mourant ces cellules vont avoir des effets bénéfiques en se comportant comme des micro-usines qui libèrent une fois qu’elles sont greffées des milliers de substances biologiques agissant comme de petits médicaments.
Ce sont ces substances médicamenteuses qui vont provoquer des phénomènes des réparation cardiaque.
Le Professeur Menasché est également revenu avec conviction sur le combat de la Fondation Recherche Cardio-Vasculaire pour le coeur des femmes, un combat innovant que la Fondation fut la première à initier en France grâce à la détermination de Danièle Hermann.
Bénédicte Garbil a quant à elle évoqué les innovations d’Edwards Lifesciences en termes de valves cardiaques et notamment celles ayant trait à la valve TAVI. En effet, celle-ci permet de remplacer une valve aortique sans ouvrir le thorax. La procédure TAVI rend possible le remplacement de la valve aortique par une intervention minimalement invasive. Elle consiste à placer dans une toute petite ouverture le plus souvent au niveau de l’aine une nouvelle prothèse qui écrase la valve aortique malade. De cette façon, la nouvelle valve prend le relais immédiatement. Une chirurgie de pointe bien plus confortable pour le patient. Enfin, le Docteur Arnaud Rosier est revenu sur les avancées de l’intelligence artificielle à destination des patients affectés par une pathologie cardio-vasculaire. Grâce à la plateforme Implicity basée sur le cloud Saas, la surveillance à distance des dispositifs cardiaques implantés est devenue possible. Conçue par un électrophysiologiste, la plateforme Implicity apporte aux équipes hospitalières une solution complète pour surveiller efficacement à distance leurs patients et leur apporter une qualité de soins optimale. Une petite révolution dans la prise en charge des patients.
Retrouvez l’intégralité de l’émission : https://www.bsmart.fr/video/6655-smart-futur-partie-05-juin-2021
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