La sédentarité, un fléau mondial aux conséquences graves pour notre cœur
Rencontrer Danièle Hermann, la Présidente-Fondateur de la Fondation Recherche Cardio-Vasculaire, était une expérience forte. Car au-delà de faire la connaissance d’une femme combative face à l’insuffisance cardiaque, c’était aussi apprendre à quel point le mouvement pouvait prolonger la vie et la bonne santé de notre cœur. Inlassablement, elle fit savoir durant toute sa vie l’importance de l’activité physique et de la pratique journalière de la marche.
A lire les chiffres actuels et les études récentes, nous ne pouvons qu’approuver ses conseils et mises en garde. En effet, les modes de vie sédentaires touchent plus de la moitié de la population mondiale. Selon l’Organisation mondiale de la santé la sédentarité est l’un des 10 facteurs de risque de mortalité dans le monde et elle représente un facteur de risque majeur des maladies cardio-vasculaires. Plus d’un quart des adultes dans le monde ne sont pas assez actifs, selon des experts de l’Organisation mondiale de la santé, et le niveau d’activité physique ne s’est pas amélioré. Il s’est même dégradé dans les pays développés. Les chercheurs de l’OMS ont également souligné des disparités entre hommes et femmes. Ainsi, les femmes sont davantage inactives que les hommes : elles sont 31,7 % à être concernées contre 23,4 % des hommes.
Pourtant les scientifiques ne cessent de faire la chasse à l’immobilisme et de nous démontrer les dégâts occasionnés par l’inactivité. Au Canada des chercheurs affirment que chaque minute passée à rester sédentaire compte pour réduire l’espérance de vie des patients cardiaques et ils recommandent de se déplacer toutes les 20 minutes, ne serait-ce qu’en pratiquant des activités simples telles que se tenir debout et marcher à un rythme décontracté.
Enfin, selon une dernière étude Suédoise publiée dans le journal médical Neurology, les chercheurs démontrent qu’une pratique physique de 35 minutes par jour pourrait réduire la sévérité des accidents cardiovasculaires cérébraux (AVC). 4 heures de marche par semaine, soit 35 minutes par jour, suffiraient pour bénéficier de l’effet protecteur de l’activité physique. Une durée qui se rapproche des recommandations officielles du Programme National Nutrition Santé qui conseille de pratiquer l’équivalent de 30 minutes de marche rapide, cinq jours par semaine ou plus. L’inactivé devrait par ailleurs être surveillée en tant que risque possible d’AVC.
Aussi, que cela soit pour protéger notre cerveau ou notre cœur, demeure-t-il indispensable de rappeler qu’une activité physique régulière est la clé d’une vie saine pour chaque citoyen du monde, cardiaque ou non. Un objectif d’hygiène de vie que nous pourrions ne pas atteindre dans les années à venir et l’OMS s’inquiète de voir la population mondiale, notamment dans les pays développés, s’engouffrer dans une inactivité chronique si délétère pour le cœur.
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