La greffe cardiaque : un don de vies
Impressionnante de par la virtuosité chirurgicale qu’elle requiert, la greffe cardiaque est perçue comme la reine des greffes. Elle est aussi la plus médiatisée et les témoignages de patients greffés du cœur sont nombreux car cette reconnaissance ne peut pas être tue.
Une reconnaissance qu’ils doivent à leurs donneurs. A ce jour le greffon, et ce malgré les avancées prodigieuses du cœur artificiel, demeure la seule solution pour certains grands insuffisants cardiaques en échec face aux autres traitements.
Selon les dernières données, 24 791 patients ont été en attente d’un organe en 2018.
5 805 de ces patients ont été greffés la même année et parmi eux 450 greffés du cœur. Des chiffres démontrant que de nombreux patients décèdent encore en liste d’attente, faute de greffe à temps. Par ailleurs, La pénurie de greffons s’accentue du fait du vieillissement de la population.
Qu’est-ce qu’une greffe cardiaque ?
La greffe cardiaque est une opération chirurgicale qui consiste à remplacer le cœur natif malade par un cœur sain prélevé chez un donneur. Ces greffes ne sont possibles qu’entre personnes du même groupe sanguin et ce pour limiter le risque de rejet. La raison qui entraine une greffe du cœur est l’insuffisance cardiaque sévère. Quand le pronostic vital d’un patient atteint d’insuffisance cardiaque est engagé, seul le remplacement de son cœur peut permettre de lui sauver la vie.
Quelle vie après la greffe ?
Après la greffe, une hospitalisation de trois semaines à un mois est nécessaire, suivie d’un séjour dans un centre de convalescence. La greffe cardiaque offre de très bons résultats. La survie à 1 an est de 75%, la survie à 5 ans de 66%. Ces résultats encourageants conduisent à développer des transplantations chez des patients de plus en plus âgés. Les rejets sont rares du fait de la technique de greffe de mieux en mieux maîtrisée et surtout des progrès des traitements immunosuppresseurs. La survie maximale suite à une greffe cardiaque atteint 20 ans.
Toutefois, ces progrès scientifiques considérables ne doivent pas faire oublier que 500 patients meurent chaque année en France, faute de greffes d’organes.
Une urgence qui a fait l’objet d’un bouleversant reportage diffusé sur France Télévisions le 15 janvier.
L’occasion de découvrir le témoignage de Clémence, vingt ans, greffée du cœur suite à une myopathie. Pour Clémence, la vie était devenue un véritable enfer et plus aucun traitement n’était en mesure de la guérir. Face à une telle évolution, seule une greffe pouvait la sauver. Son cœur, elle l’a par chance reçu en deux jours grâce à son donneur. Même si les mois qui ont suivi l’opération ont été difficiles et qu’il lui faudra désormais respecter de nombreuses contraintes alimentaires comme médicamenteuses, Clémence respire la joie de vivre. Une joie de vivre qu’elle traduit avec des mots émouvants et généreux : je remercie mon donneur tous les jours indirectement en vivant.
Que le message de Clémence soit entendu afin que chaque patient en attente d’un organe puisse lui aussi retrouver le chemin de la vie.
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