Le cœur des plus démunis fragilisé par la précarité
Alors que les fêtes de fin d’année et ses agapes souvent excessives approchent, regardons avec bienveillance les plus précaires d’entre nous qui aujourd’hui sont davantage touchés par les maladies cardio-vasculaires pour de multiples raisons. Une précarité qui touche également de plein fouet le cœur des femmes.
En effet selon une étude récente de Santé Publique le nombre de décès précoces par infarctus du myocarde et insuffisance cardiaque est significativement plus élevé chez les Français les plus défavorisés avec un écart particulièrement marqué pour les moins de 65 ans. Une injustice qui peut en partie s’expliquer par l’abandon des soins médicaux par les patients exclus ou fragilisés socialement. Enfin, le Haut Conseil à l’Egalité entre les hommes et les femmes a également alerté l’opinion sur l’appauvrissement des femmes parfois seules à élever leurs enfants qui représentent aujourd’hui 70% des travailleurs pauvres. Une injustice qui accroît leur risque de mortalité cardio-vasculaire puisqu’elles sont nombreuses à renoncer ou à différer un suivi médical par manque de moyens mais aussi de temps.
Enfin, n’oublions pas que la précarité n’est pas uniquement financière. La précarité affective aurait elle aussi un impact négatif sur notre santé cardio-vasculaire. Les sentiments d’isolement, de tristesse et de solitude cumulés aux fins de mois difficiles favorisent certains comportements négatifs comme la consommation de tabac, d’alcool, une alimentation trop grasse et salée ou encore la sédentarité qui sont des facteurs de risques bien connus et toxiques pour le coeur.
Aussi, pour que notre Noël soit pleinement celui du cœur, n’oublions pas celui des plus précaires.
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