Le Canada au coeur de la prévention Cardio-Vasculaire
Alors que le Ministère de la Santé ne cesse de vanter les mérites d’un mode de vie sain et de l’activité physique pour prévenir les maladies cardio-vasculaires, on se rend compte que beaucoup de patients cardiaques se retrouvent aujourd’hui bien seuls et démunis face à ces recommandations et surtout sans véritable structure conviviale, hormis celles du milieu médical ou des maisons de repos, pour les accueillir et les accompagner dans cette démarche qui fait suite à un accident cardio-vasculaire.
Un manque de structures qui ne concerne pas tous les pays. Toujours à la pointe de la modernité, le Canada a déjà pris les choses en mains depuis les années soixante-dix et se voit donc honoré de l’appellation de pionnier de la prévention cardio-vasculaire grâce au Centre Epic de Montréal (Centre de médecine préventive et d’activité physique de l’Institut de Cardiologie de Montréal) dirigé par le Docteur Martin Juneau, un cardiologue qui fut conscient avant les autres des bienfaits de l’activité physique pour les seniors aux antécédents cardio-vasculaires.
Démarré en 1974 dans un sous-sol sur une idée d’un patient pourvu d’un solide sens du business, le centre Epic ne cesse de faire des émules et s’étend aujourd’hui sur 6000 mètres carrés avec pour projet de s’agrandir encore. Equipé d’un vaste gymnase, de nombreuses salles et machines, d’une piscine, d’une piste de course avec plusieurs couloirs de vitesse selon que le patient soit aguerri ou débutant, encadré par des infirmiers, des médecins, des nutritionnistes, ce centre hors norme emploie plus de cent employés dédiés à la prévention cardio-vasculaire qui ont pour objectif de faire bouger leurs adhérents à la carte après un électrocardiogramme d’effort qui établit une recommandation d’activité. Parmi les adhérents, différents âges et cultures se côtoient avec une moyenne d’âge de 68 ans et un profil patient soucieux d’éviter une rechute après un infarctus ou un AVC. Au pays de la mal bouffe reine, ce centre propose également de réduire le surpoids de certains patients avec des fruits et légumes frais à disposition dans son bistrot méditerranéen. L’occasion aussi de tisser du lien social et de rompre la solitude que peut occasionner la maladie cardio-vasculaire.
Ce centre d’exception a tout de même un coût car une cotisation de 410 euros par an est demandée à l’inscription. Une inscription qui pourrait être revue à la baisse si le gouvernement Canadien s’engageait dans la prise en charge de ce concept novateur soutenu jusqu’à présent par des fonds privés. En France le concept salle de sport santé n’a pas encore tissé sa toile vertueuse même si certaines enseignes comme la salle de sport Monstade (www.monstade.com) située à Paris connait une belle ascension à tel point que ses programmes de coaching sont à l’étude en régions et soutenues par les autorités de santé.
Une médecine du cœur préventive dont on espère qu’elle prenne son envol en France dans les années à venir.
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